L'analyse de Mediarail.be - Technicien signalisation
(english version can be read here)
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Doit-on encore écrire sur les causes du déclin du chemin de
fer depuis les années 60 ? L’histoire, aussi sombre soit-elle, permet de
nous apprendre ce qui a conduit à la situation d’aujourd’hui. Et donc
d’envisager une éventuelle correction pour revitaliser un mode de transport
largement minorisé. Et que nous apprend le passé ?
Il nous démontre que le chemin de fer est avant tout un
transport de volume, de quantités. Et que la chute de l’industrie lourde a fort
logiquement entraîné celle du fret ferroviaire. D’autre part, l’augmentation de
la qualité des infrastructures routières a permis au transport routier de montrer ses meilleurs atouts, en matière de flexibilité et de disponibilité.
Les petites industries existent toujours mais n’ont aujourd’hui plus besoin du
chemin de fer, car elles ne produisent que 10 à 50 palettes par jour, ce qui ne
remplit pas un train complet. La distance parcourue par les marchandises est
parfois inférieure à 200km ce qui rend le mode ferroviaire inefficace quand une
usine a des clients dans un rayon de 50 à 200km.
La lecture du passé nous montre aussi l’augmentation du
niveau de vie de la population, le libre choix de résidence, et l’attrait de la
maison hors ville. Cette dispersion du logement privé a entraîné la création de
routes d’accès qui, améliorées au fil des ans, a promotionné le transport
individuel au détriment du collectif. Les centres-villes encombrés ont relégué les bureaux et les commerces en dehors des
villes, favorisant l’usage de la voiture.
Expliquer cela dans les détails aurait pris trop de place
dans ce blog. C’est pourquoi nous proposons de poursuivre plus en détail dans
les pages qui suivent. Cette première analyse du déclin du rail, plutôt
pessimiste, sera suivie - plus tard - par une analyse des actions entreprises pour inverser
la tendance. Tout n’est pas perdu…