Train Fyra : les critiques sont-elles justifiées ?

L’analyse de Mediarail.be - Technicien signalisation 
A voir aussi : Le nouveau Fyra
 
Avec plus de trois ans de retard – on en parlait déjà en 2009 – le nouveau train Fyra pourrait apparaître sur les rails belges dans le courant du quatrième trimestre, en mode mineur. Une première liaison de 8 trains quotidiens serait en effet mise en service au mois de septembre 2012 uniquement entre Anvers et Breda. Fyra ? C’est le nom donné par la filiale des chemins de fer néerlandais - NS-Highspeed - à son nouveau service TGV. Entre septembre et décembre 2009, une ligne à grande vitesse fût mise en service entre la frontière belge et Schiphol, au sud d’Amsterdam, interrompue à la traversée de Rotterdam-Centraal. Cette nouvelle ligne à grande vitesse conçue pour 300 km/h fait partie du réseau à grande vitesse européen mais permet aussi aux NS de l’intégrer dans le service des trains intérieurs, particulièrement entre Amsterdam et Breda, comme le montre la carte ci-contre. La nouvelle société Fyra est donc mandatée pour l’exploitation de ces nouveaux trains Inter-City, en ce inclus une liaison internationale avec Anvers et Bruxelles, en concurrence directe avec le Thalys. C’est sur ce point que s’est cristallisée la polémique sur ce qui s’appelle le « train Benelux ». Ce dernier, qui relie toutes les heures Amsterdam à Bruxelles depuis 1957, n’était rien d’autre qu’un collage – à la frontière - de deux services inter-city belges et néerlandais, donnant ainsi l’illusion d’un service international cadencé. 


Le train « Benelux » circule depuis 1957. Il fut renouvelé en 1986-88 par de nouvelles locomotives série 11 SNCB et des voitures IC-III des NS, ici à Roosendaal (photo Mauritsvinkvia Wikipedia)

Dans la pratique, les voitures étaient fournies par les NS et la traction par la SNCB avec notre série 11 (photo ci-contre), la conduite étant interchangée selon le cas à Roosendaal ou carrément à Bruxelles. C’est ce train qui passera à la trappe dès l’arrivée de Fyra car il est exclus de doubler ces deux services au vu des trafics actuels.

Des TRAXX FMS-140 au logo Fyra ont un moment fréquenté Bruxelles, avant d’être remplacées par des TRAXX série 28 de la SNCB  (photoJustin Buckley via Wikipedia)
 
Les associations Rover et TreinTramBus bataillent ainsi depuis 2011 sur le maintien du Benelux actuel et fustigent le futur Fyra sans encore l’avoir emprunté. Des craintes sont émises sur les tarifs, sur la non-desserte de Roosendaal et Dordrecht, mais surtout sur l’obligation de réserver. Ce dernier point suscite la critique généralisée des partis de gauche, en particulier de Groen, qui voient dans la réservation une sorte de « train chic » pour une clientèle donnée mais surtout une entorse au « train pour tous en libre accès ». Est-ce à dire que le train Benelux était réservé aux « publics non chics » ? La polémique des réservations obligatoires n’est pas propre au nord du pays et se retrouve partout sur le réseau ferroviaire européen. En marge à la mise en service du Fyra, des critiques peuvent aussi être émises en réponse aux  tenants du train libre accès. Enumération :

1) Il fut souvent constaté de grosses foules lors de périodes de pointe et des gens devaient voyager debout faute de place. Or on ne rallonge pas un train un beau matin parce que 500 personnes ont « librement » décidé de se déplacer le même jour, dans le même train ! La réservation obligatoire permet ainsi de mesurer, de contenir et de prévoir une éventuelle foule et de dédoubler à l’avance une composition de train car aux chemins de fer, il faut prévoir, pas improviser.
2) Les tenants du train « libre accès » sont les premiers à réclamer l’égalité de traitement pour tous. Or que dire de l’équité sociale dès l’instant où dans le cadre d’un accès libre, les premiers arrivés seront les premiers servis en places assises et…tant pis pour les autres. Cela revient à punir le voyageur prévoyant et discipliné qui aurait sagement réservé un mois à l’avance.
3) Il est piquant de constater que ce même public n’étaye aucune critique à l’égard des concerts rock ou du secteur aérien, autrement plus sévère que le rail en ce qui concerne les réservations obligatoires et les fortes limitations au volume des bagages. Faut-il croire que petit prix low-cost rend acceptable les contraintes les plus fortes ? Il y aurait donc deux poids deux mesures.
4) La tarification différenciée en fonction de la date de réservation est une pratique indiscutée du monde aérien, à commencer par Ryannair et Easy Jet. Ces « low-cost » peuvent parfois quémander 300 euros l’aller-simple si on désire bénéficier de leur service en dernière minute. On peut dès lors trouver suspect les critiques émises sur le même système – bien moins cher - pratiqué aux chemins de fer dès l’instant où celui qui réserve a forcément droit à sa place, ce qui n’est que justice mais agacerait curieusement certains.
5) Enfin, et ce n’est pas une nouveauté, la gestion en coopérative d’un service de train au niveau international permet de passer outre la fameuse barrière tarifaire nationale. En effet, les lois du commerce au niveau ferroviaire ne permettent de vendre des tickets que de gare à gare. Il y a donc toujours un hiatus entre deux gares frontières, « non couvert » par aucune politique commerciale (Go-Pass et assimilé). C’est la raison d’être de la formelle convention CIV (1) qui régit les transports internationaux en dépit de l’Europe sans frontières, et qui s’applique de manière abrupte au train Benelux avec des tarifs passe-frontière particulièrement anti-commerciaux. Les sociétés coopératives (scrl en droit belge) permettent de transcender ce problème et de promouvoir des tarifs à la fois en rapport avec le prix de revient et avec l’attractivité du marché, comme le fait n’importe quel transporteur. 

Concues par Ansaldo Breda, les nouvelles rames Fyra peuvent atteindre 250 km/h. Une rame ici en test de passage à Vught (NL) (photoMauritsvink via Wikipedia)

S’il y aurait des critiques, c’est avant tout à l’égard de l’immense retard accumulé par Ansaldo Breda, le constructeur des nouvelles rames, dont quatre exemplaires vont garnir le parc de la SNCB. Nul doute qu’une fois mis en place, le Fyra aura ses supporters tout comme il pourra, au fil des ans, s’adapter aux lois de la demande. Mais il faut toujours quelques années pour parvenir à l’optimum.

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1) Le rôle le plus important de cet organisme est d'établir un régime de droit uniforme applicable aux transports des voyageurs et des bagages en trafic international directe entre les Etats membres empruntant des lignes ferroviaires ainsi que de faciliter l'exécution et le développement de ce régime. (voir ici pour les détails juridiques)


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SNCB Signalisation : où en est-on ?

La signalisation pour non initiés
Le dernier accident de Godinne ce vendredi 11 mai aura encore provoqué son lot d'interrogation sur les questions de sécurité et de signalisation. Et pour éviter les mélanges, reprenons les choses pas à pas.
A l'époque vapeur, la signalisation était surtout mécanique, c'est à dire que l'on actionnait un signal munis de  palettes via tout un lot de câbles depuis un petit poste situé pas bien loin. Comme à chaque bifurcation de lignes il y a des aiguillages, on trouvait là d'office un poste avec un signaleur. C'est la raison pour  laquelle il y avait de si nombreux bâtiments aux chemins de fer vu qu'une seule gare ayant deux côtés, il y avait au minimum un poste de signalisation par côté. La quantité de postes dans les années 30 était impressionnante.
Après la guerre, les progrès de l'électrotechnique rendent inutiles les signaux par palettes, qui sont dès lors remplacés par des signaux lumineux actionnés depuis un seul poste par gare, et non plus deux ou trois. Gain évident dans la quantité et dans la sécurité et les progrès augmentant, on rationnalisa de plus en plus les postes de signalisation au point de n'en trouver aujourd'hui plus que 200 pour tout le réseau. Un seul poste gère 15 à 20 kilomètres de ligne, c'est la technique dite "Tout Relais".

Une parenthèse s'impose pour la conduite des trains. Depuis l'époque vapeur, il apparaissait déjà que des signaux étaient peu visibles (courbe, pile de pont...). Après la guerre, vînt l'idée de transmettre dans le train une petite sonnerie différant selon l'aspect du signal. Pour y arriver en cette époque sans informatique ni radio, on place un appareil de 3,20m de long entre les rails, appelé "crocodile" (voir ci-contre). Une brosse sous chaque locomotive vient caresser le crocodile et reçoit une tension : négative ou positive. Un signal donne trois aspects : vert, jaune (ralentissement), rouge (arrêt). Et c'est là qu'un choix fatal intervient : la SNCB renvoie à bord du train une sonnerie différente selon le vert ou le jaune... mais pas le rouge ! Pourquoi ? Parce que lorsque le signal est rouge, le crocodile est tout simplement hors-tension, il n'y a rien. En clair, lorsque la locomotive et sa brosse caresse un crocodile avec un signal au rouge, comme il n'y a aucune tension, rien n'apparait ni s'entend dans la cabine de conduite. Une polémique interne et historique court toujours sur les raisons de ce choix. Car de manière logique, c'est le vert qui n'avait pas besoin de sonnerie, vu que c'est l'option la plus sécuritaire en matière de circulation ferroviaire. Les deux tensions disponibles - négative et positive - ne devaient s'appliquer QUE pour les dangers, soit le jaune ou le rouge. On laissa néanmoins les choses en l'état pour mille raisons difficiles à détailler dans cette chronique.
L'électronique arrive
Dans les années 80, l'électronique a déjà fait de vastes progrès et permet d'aller bien plus loin dans la transmission d'information entre la voie et la locomotive. Beaucoup s'interrogent encore pourquoi on n'a pas utilisé d'emblée la radio. C'est que la radio est un support simple ne permettant pas de transcrire des chiffres et surtout de contrôler des vitesses, car il faut utiliser des algorithmes extrêmement lourds. Il était plus judicieux de transmettre un petit paquet d'information ponctuellement, via un cadre faisant office de balise au pied de chaque signal (voir photo). Ainsi naquit en Belgique la TBL - Transmission Balises Locomotives - dont les développements connurent plusieurs versions que l'on ne détaillera pas ici. Sachez simplement qu'au moment où la SNCB - encore unitaire - s'apprêtait à généraliser son système, l'Europe de Maastrich, vînt mettre ses talents dans la grande marmite ferroviaire.
Une Europe, une seule norme
C'est un constat : l'Europe du rail n'est pas interconnectable car chaque réseau utilise ses propres technologies en matière de filtrage de fréquences Hertz selon le courant utilisé dans la caténaire. En effet, l'électricité est une source énergétique géniale mais provoque des perturbations électromagnétiques différentes selon qu'on ait à la caténaire la tension de 1500, 3000, 15000 ou 25000 volts. Voilà pourquoi chaque réseau s'est prémuni lui-même de ces dangers en optant pour des techniques de sécurité qui le concernait. Comme en plus de cela tous les réseaux étudiait également un système de transmission via balises ou boucles dans la voie, l'Europe - qui en avait désormais le pouvoir - mis fin à la dispersion des études en regroupant les recherches et en les finançant en partie. Au bout d'une dizaine d'années, on accoucha de l'ERTMS, un projet vaste qui dépasse la simple transmission des données voie-locomotive mais remet à plat tout le système de signalisation ferroviaire. 
ETCS
De cet ERTMS découle  l'ETCS - l'European Train Control System - qui devient la norme de signalisation unique pour toute installation nouvelle ou renouvellement. Ce système reprend le principe de transmettre depuis des balises des informations vers la locomotive, mais avec un message informatique binaire dûment uniformisé, ce qui est tout nouveau dans le monde ferroviaire. Pour ce faire, un logiciel a été créé depuis quelques années mais a connu plusieurs version. La version 3.0, très attendue pour fin 2012, est dorénavant gérée par l'ERA - l'European Railway Agency - sise à Valenciennes, et qui le seul organe européen compétent pour valider les modifications et transmettre les documents nécessaires à son application.

Dans les faits, l'ETCS permet au conducteur d'obtenir sur écran une vitesse maximale autorisée. Lorsqu'un signaleur le décide, un message est envoyé à la locomotive et un cercle jaune apparait sur l'écran du conducteur : celà indique à quelle vitesse il doit descendre, et peut ainsi immédiatement entamer son freinage. Dans l'exemple ci-contre, on voit que le cercle jaune est apparut entre 160 et 80 km/h : c'est à cette vitesse que doit maintenant descendre le conducteur. A gauche, une barre grise avec la chiffre "900" indique qu'il a 900m pour exécuter ce freinage. Au-delà de 900m, s'il est encore au-dessus de 80 km/h, une alarme s'enclenchera et l'arrêt d'urgence sera prononcé. Le train sera alors immédiatement stoppé. Ce système très sécuritaire coûte très cher, tant à bord des locomotives anciennes qui ne l'ont pas (près de 100.000 euros par locomotive), que le long des  voies où des balises et des mats GSM-R doivent être installés. Vu les coûts astronomiques, l'Europe a décider ne commencer que par quelques grands axes structurant le continent : ce sont les "Corridors ERTMS". Le Danemark a été le premier pays à décider de remplacer toute sa signalisation actuelle par de l'ETCS 2. La Belgique, elle, le fera aussi pour 2025 voire 2030. En attendant, un système plus light et moins cher - de transition - appelé TBL1+ sera installé afin de diminuer les coûts sur les locomotives dont certaines partiront à la ferraille dans les dix ou quinze prochaines années.
Voir la suite : TBL1+ et ETCS chez Infrabel

Pour plus de détail : ETCS sur le siteweb de Mediarail.be
A lire aussi  : ERTMS/ETCS en résumé

TBL1+ et ETCS chez Infrabel

L’analyse de Mediarail.be - Technicien signalisation 
D'autres infos, en français et en anglais, sur la page facebook de Mediarail.be

Dans la précédente chronique, était évoqué un bref historique de la conduite des trains sur réseau Infrabel principalement conçue par l’observation de signaux lumineux latéraux sans autre information  à bord, ou si peu. L’un des grand progrès évoqué est qu’il est désormais possible, grâce à l’ETCS, de transmettre des ordres de vitesse à bord, choses bien évidemment impossible avec un crocodile à l’ancienne. Les TGV et ICE fonctionnent depuis toujours de la sorte au moyen d’une boucle envoyant  des messages tous les 80m environs. Mais s’il fut facile d’intégrer un tel système sur des lignes à grande vitesse où ne circulent QUE des trains du même type, rien de cela n’était possible là où circulent des trains de types, de poids et de vitesse différents. C’est à cette difficulté que s’attelèrent la SNCB et les ex-ACEC en développant dès les années 80 différentes version de la TBL, aboutissant aujourd’hui à la dernière et seule version encore développée : la TBL1+. Mais par la suite, l’Europe pris le dessus pour réaliser son programme d’Europe sans frontières en remettant sur le métier l’ensemble de la signalisation ferroviaire. On retiendra comme conséquence pratique chez Infrabel l’implantation des signaux qui passe de 25m à…130m du point dangereux couvert !

TBL1+
Les balises installées sur le réseau Infrabel pour la TBL1+ sont déjà du type ETCS. Il s’agit d’un groupe de deux balises installé quelques mètres avant chaque signal : une des balises est odométrique et fourni une information fixe préchargée en usine (point de repère)  au passage de chaque train; l’autre est une balise « switch » qui envoie des messages différenciés au passage de chaque train. Une notice Infrabel indique pudiquement ce que « grâce à cette application TBL1+ certaines erreurs de conduite (…) peuvent être rattrapées et en réduire les conséquences ».  En clair, à 300m du signal fermé, un autre groupe de balises calcul si la vitesse du train n’excède pas  40 km/h. Si d’aventure le train arrive à 100 voire 80 km/h, les 300m deviennent insuffisant pour s’arrêter ! Alors qu’auparavant rien n’intervenait si le train s’approchait trop vite d’un signal fermé, TBL1+ surveille ici plus concrètement l’approche dudit signal. C’est donc déjà un progrès mais ce n’est pas encore la panacée puisque la courbe de vitesse à bord n’est pas contrôlée. Les trains doivent, pour « lire les balises », disposer d’une antenne spéciale sous le châssis (photo ci-dessous), ce à quoi s’attèle la SNCB qui est soumis à la pression gouvernementale depuis la catastrophe de Buizingen en février 2010. Cette antenne est déjà compatible pour l’ETCS.

ETCS 1
ETCS 1 va plus loin encore : ce système novateur introduit la signalisation en cabine ce que ne permet pas TBL1+. Le conducteur dispose d’un écran de vitesse standardisé ETCS où est indiquée la vitesse permise reçue du sol par les balises précédemment évoquées. Seules les informations de la signalisation classique sont alors disponibles et la signalisation latérale, avec ses signaux, n’est plus à observer que pour marquer l’arrêt. L’ETCS 1 n’est opérationnel que si le train dispose lui-même des appareillages ETCS ad-hoc, plus complet que ceux de la seule TBL1+. L’antenne est la même que celle déjà installée pour la TBL1+.

ETCS 2

ETCS 2 est le stade le plus élevé, même si un ETCS 3 est envisagé à long terme et sur lequel nous ne nous étendrons pas. Alors qu’avec TBL1+ et ETCS 1, la capture d’informations du sol n’est que ponctuelle à chaque passage de balises (tous 1500 à 2000m, soit à chaque signaux), ETCS 2 propose une information en continu, et cela grâce à une liaison GSM-R qui fonctionne comme un GSM ouvert sans interruption. ETCS 2 reprend bien-sûr tous les avantages de l’ETCS 1 avec son écran de vitesse mais y adjoint un contrôle continu de la courbe de vitesse, ce qui permet beaucoup de possibilité en matière d’exploitation. En clair : si on arrive derrière un train de marchandise faisant 90 km/h, point n’est besoin de descendre à 40km/h et d’attendre que le train aval ait quitté la section pour redémarrer. Avec ETCS 2, le train amont « suivra » le train aval à la même vitesse, d’où un gain de temps considérable et des freinages inutiles réduits. Pour arriver à un tel schéma, chaque train envoie sa position via un RBC – Radio Bloc Center – qui fait le calcul de comparaison entre position des deux trains et leur vitesse respective. Sur base des résultats, un ordre de mouvement est délivré instantanément au train amont qui se voit inviter à adapter sa vitesse en fonction du train devant lui. On peut donc ici parler de « section mobile » où tous les trains disposeront, entre eux, de la distance nécessaire au freinage en cas d’arrêt d’urgence ou de panne de l’un d’eux. Côté voie, l’ETCS 2 n’utilise que les seules balises odométriques mais impose l’adjonction, tous les 4 à 6 kilomètres, d’antenne GSM-R qui ne feront pas toujours plaisir aux riverains. La photo ci-contre est à agrandir et vous montre le cheminement de l’information depuis la voie jusqu’à l’écran de vitesse du conducteur.

Pour plus de détail : ETCS sur le siteweb de Mediarail.be
A lire aussi  : ERTMS/ETCS en résumé

Pour résumer

L’analyse de Mediarail.be - Technicien signalisation 
Nous avons donc en ce mois de mai 2012 les positions suivantes :
- Jacques Cornet proposant le retour à la SNCB unitaire avec un ministère fort dirigeant l'Accès au Réseau;
- B-Holding défendant son rôle et voulant au contraire restreindre l'autonomie de la SNCB et d'Infrabel;
- des consultants et le CEO SNCB voulant inversémment supprimer la Holding et conserver l'autonomie des deux sociétés;
- Karel Vinck défendant enfin l'actuel modèle à trois, voire plus de filiales encore.

Une telle variété de conception montre à quel point il est grand temps de fixé les structures de direction du rail de manière plus rationnelle. Et aux cheminots d'apprendre peut-être à communiquer à "l'autre", comme cela se pratique sans peine dans la marine marchande ou dans l'aérien.

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Pendolino : les suisses n'en veulent plus

La fin du rêve pendulaire ?
Rappelons que les CFF exploitaient 9 rames pendulaires Pendolino ETR 470 de Fiat Ferrovia sur les liaisons Suisse-Italie ainsi que 14 rames ETR 610. Depuis plusieurs années, la presse helvétique ce fait l’écho des disfonctionnement de ce type de train, provoquant par-là même une perplexité voire une pointe de rejet sur ce « mauvais matériel étranger».
A l’origine, ces trains étaient gérés par Cisalpino AG, société fondée le 23 novembre 1993 par les chemins de fer italiens et suisses. L'objectif de l'entreprise consistait à promouvoir le trafic ferroviaire international entre l'Italie, la Suisse et l'Allemagne grâce à une nouvelle génération de trains à caissons inclinables, l'ETR 470.
Ces trains, surnommés Pendolino (pour Pendulaire en italien), furent construits par Fiat Ferroviaria à Savigliano (entreprise rachetée par Alstom). Ils peuvent transporter 475 personnes. La direction de Cisalpino se trouvait à Berne alors que la maintenance était effectuée à Milan. Quant au personnel des trains, il était issu des chemins de fer italiens, suisses et allemands. En 2004, une nouvelle génération de train, les ETR 610, furent commandés mais leur mise en service n’eut lieu entre Genève et Milan qu’en juillet 2009 (voir le JT de RTS le jour de l'inauguration).Il est à noter que dans l’intervalle, un autre matériel pendulaire, l’ICN, exclusivement voué au service intérieur, était aussi mis en service avec nettement moins de fracas que son cousin italien.
  
 
Une rame de Trenitalia avait dû être stoppée il y a deux semaines en raison d'un incendie dans le convoi. [Martin Ruetschi - Keystone] 

Le 13 décembre 2009, Cisalpino fut liquidée et le personnel réparti. Avec ses 76 destinations en Suisse et en Italie, la société Cisalpino aura transporté durant ses 14 années d'opérativité près de 80 millions de passagers, et parcourut une distance totale de 53 millions de kilomètres. Les deux compagnies nationale CFF et Trenitalia poursuivirent cependant l’exploitation de ces rames qui, juridiquement, restaient propriété de Cisalpino jusqu’en 2014. C’est à cette date que les CFF tourneront définitivement la page de la pendulation à l’italienne. On rappellera que des rames identiques circulent en Italie, en Slovénie et en Tchéquie. La décision suisse pourrait aussi avoir des conséquences ailleurs et remettre sérieusement remettre en question les rêves du train pendulaire sur l’axe belge Bruxelles-Luxembourg où d’aucun croyait voir là une solution à la lenteur du trafic ferroviaire. Morceaux choisis de la presse helvétique.

RTS-Info - Mis en ligne le 30 janvier 2012
Les CFF ont décidé de se débarrasser de leurs trains pendulaires ETR 470 fin 2014. Ce matériel roulant hérité de l'ex-société italo-suisse Cisalpino est connu pour ses pannes à répétition. D'ici-là, la compagnie ferroviaire va investir 12 millions de francs pour son entretien. « Il s'agit de mettre fin à l'horreur », a déclaré devant la presse à Bâle le directeur des CFF Andreas Meyer. « Il ne sera pas possible de réparer les erreurs du passé », a-t-il reconnu. Il se pourrait toutefois que des ETR 470 continuent de circuler en Suisse au-delà de cette échéance. En effet, la compagnie italienne Trenitalia possède cinq de ces pendulaires d'ancienne génération et aucun accord n'a été passé pour un retrait simultané, a précisé à l'ATS le porte-parole des CFF Jean-Louis Scherz.
Pannes à répétition
Les ETR 470, appelés aussi Pendolino, connaissent de nombreux problèmes techniques. Dernier incident en date, une rame de Trenitalia a dû être stoppée il y a deux semaines (ndlr mai 2011 ) peu avant Ambri (TI), en raison d'un incendie dans le convoi. Si le nombre de pannes a pu être diminué de moitié depuis que les CFF ont repris la gestion de quatre des neuf ETR 470, leur entretien reste intensif. « Les ateliers CFF conduisent non seulement des réparations mais aussi des travaux de prévention » explique le chef de la flotte internationale Walter Schenk.
Jusqu'à leur retrait fin 2014, les CFF vont investir 12 millions de francs pour assurer leur fiabilité. Une somme qui dépasse en proportion de quatre fois celle nécessaire à l'entretien de la flotte d'Intercity pendulaires ICN, selon Jean-Louis Schenk.
 Si, malgré les coûts, les Pendolino sont conservés encore près de trois ans, c'est parce qu'il n'y a pour l'instant pas assez de matériel roulant à disposition, expliquent les CFF. « Leur remplacement reste encore à déterminer », a précisé Jean-Louis Scherz. Un appel d'offre est prévu pour du nouveau matériel roulant en prévision de l'ouverture du tunnel de base du Gothard en 2017.
« Une réflexion intense est conduite pour décider si nous voulons alors à nouveau miser sur la technique pendulaire », a indiqué Andreas Meyer.
Retards à combler
Trenitalia a de son côté décidé de retirer ses trains pendulaires de nouvelle génération - les ETR 610 - du trafic international. En conséquence, seuls les ETR 610 des CFF seront en service entre Bâle via le Simplon et Milan et Genève et Milan dès l'introduction du nouvel horaire le 11 décembre. La liaison au départ de Bâle via le Gothard sera elle assurée par un ETR 470 à la place d'un train de nouvelle génération.
Par ailleurs, pour libérer du matériel roulant, la liaison ne sera plus prolongée vers Venise. Il faudra changer de train dans la capitale lombarde pour rallier la cité des Doges. Les CFF veulent en outre résoudre le problème des retards de trains en provenance d'Italie. Des ICN assureront les liaisons entre Zurich et Lugano parallèlement aux Eurocity venant d'Italie. Le but est de garantir la ponctualité sur le réseau national.
Fin de l’article RTS

Le Matin - Mis à jour le 04 janvier 2012
Après les différentes pannes avec le Cisalpino, l'ex-régie mise sur moins de risques techniques.
 Avec les pannes à répétition du Cisalpino, les CFF ont fait de mauvaises expériences avec les trains inclinables (photo archive). Image: Keystone

Les chemins de fer fédéraux vont lancer à la fin du premier trimestre un appel d’offre pour l’achat de 29 voitures conventionnelles, a indiqué le porte-parole Daniel Bach, qui confirmait une information parue mercredi dans la Neue Zürcher Zeitung et la revue spécialisée Eisenbahn Amateur.
Deux arguments ont motivé cette décision du conseil d’administration prise fin novembre: le gain de temps grâce aux trains inclinables n’aurait été que marginal en raison d’infrastructures manquantes; le temps de 2h40 visé entre Zurich et Milan n’est sans cela pas atteignable.
En revanche, le gain de temps de 52 minutes entre Zurich et Lugano peut être obtenu avec du matériel conventionnel. La durée entre les deux villes reviendra à 1h50.
Mauvaises expériences
Deuxième raison invoquée: avec les pannes à répétition du Cisalpino, les CFF ont fait de mauvaises expériences avec les trains inclinables. L’ex-régie mise désormais sur moins de risques techniques et plus de stabilité dans l’horaire.
Les premiers trains nouvellement acquis devraient circuler avec l’entrée en service du tunnel de base du Gothard fin 2016. Toute la série sera sur les rails en 2019, selon les prévisions des CFF. Ces convois remplaceront les pendulaires d’ancienne génération ETR 470, ou Pendolino. (ATS/Newsnet) 
  
Une rame ETR 470 dans la célèbre courbe de Wassen en 2008, en livrée Cisalpino  (photo David Gubler, Bahnbilder.ch via Wikipedia)


Rame ETR 610 005, ici dans la désormais livrée CFF-SBB, sur l'Euro-City 34 Milano-Genève près de St-Saphorin le 06 octobre 2010 (Gianvincenzo D'agostino, via Wikipedia)


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Historique de la scission : acte I

Effervescence durant l'année 2004 où le gouvernement Verhofstad II mettait la dernière touche au nouveau plan de structure de la SNCB. Petit florilège de la presse d'époque. (voir aussi la seconde réforme 2012)

La Libre - Mis en ligne le 21/04/2010
Pour se conformer aux prescrits de la Commission européenne qui exigeait une séparation entre le gestionnaire d’infrastructure et l’opérateur, la Belgique a changé la structure de l’ex-SNCB unitaire. Ainsi ont vu le jour en 2005 l’opérateur SNCB (il a gardé le nom et le logo SNCB) et Infrabel. Pour rassurer les syndicats qui craignaient une évolution différente du statut du cheminot et la fin du dialogue social, le fédéral a créé une Holding SNCB, actionnaire à 92,66 % d’Infrabel (7,34 % pour l’Etat fédéral) et à 100 % de la SNCB. Mais il a le monopole des droits de vote dans les 3 structures qui sont des sociétés anonymes de droit public. Le dialogue social est logé à la Holding qui emploie les quelque 38 000 cheminots et les met à la disposition des filiales : 12 500 pour Infrabel et le reste pour la SNCB. Elle est aussi leur secrétariat social. La SNCB, responsable des trains et de petits points d’arrêt, transporte les voyageurs et les marchandises. Infrabel gère l’infrastructure ferroviaire, sans les 35 grandes gares qui relèvent de la Holding. L’Europe a déjà critiqué le modèle belge, un rapport du cabinet Roland Berger a aussi indiqué qu’un schéma plus simplifié (avec disparition de la Holding) serait plus efficace. Les trois CEO’s ont un mandat de 6 ans qui expire en 2011.

Le Soir - mis en ligne par Bernard Demonty le mardi 25 mars 2003
Le débat sur la régionalisation ou la privatisation de la SNCB risque bien de renaître. Le bureau d'avocats Allen & Overy, consulté par le patron de la SNCB, Karel Vinck, recommande la scission de la société des chemins de fer en six entités distinctes, peut-on lire dans un document de travail daté du 10 février dernier, dont nous avons pris connaissance.
Or, pour les milieux politiques francophones, une scission ouvrirait la porte à la régionalisation, voulue par le Nord. Elle faciliterait aussi un processus de privatisation, refusé par les syndicats.
Chargé de définir la SNCB idéale, Allen & Overy recommande de créer un holding faîtier qui ne serait plus une société anonyme (SA) de droit public, comme actuellement, mais de droit privé . Cela faciliterait, le cas échéant, des partenariats, voire une vente partielle ou totale au secteur privé.
Le holding abriterait cinq filiales. Deux demeureraient des SA de droit public (l'infrastructure et le transport national de voyageurs) et trois seraient également transformées en SA de droit privé, donc privatisables (le transport international de voyageurs, le pôle marchandises et la traction).
Le document précise que ce modèle doit encore être « précisé, voire revu et corrigé ». La direction de la SNCB indique qu'il n'est pas dit que ce modèle sera suivi. Nous avons demandé à divers consultants d'analyser la situation et d'émettre des recommandations. C'est une étude parmi d'autres. C'est loin d'être décidé et loin d'être accepté. N'empêche, le monde politique francophone s'inquiète.

Le patron de la SNCB a consulté un bureau d'avocats.
Une étude du cabinet d'avocats international Allen & Overy recommande la scission de la SNCB en six entités distinctes. Actuellement, la société nationale est un groupe uni. Toutes les activités sont logées au sein d'une même structure juridique.
Le patron de la SNCB, Karel Vinck, souhaite toutefois proposer au futur formateur du gouvernement une importante réforme, destinée à améliorer l'efficacité de l'entreprise.
A cette fin, il a confié des études à divers consultants, parmi lesquels le bureau Allen & Overy.
Dans son étude, dont nous avons pu prendre connaissance, le consultant propose le « modèle idéal » de SNCB. Suivant ce modèle, la société nationale serait, demain, scindée en six entités. La première serait un holding faîtier, qui abriterait cinq filiales. Ce holding prendrait la forme juridique d'une société anonyme de droit privé, c'est-à- dire un régime tout à fait similaire à celui des entreprises privées. Entre autres caractéristiques, ce système permet plus facilement une privatisation, fût-elle partielle, du groupe. Actuellement, le groupe SNCB est une société anonyme de droit public, conçue pour les entreprises d'Etat.

Dans ce nouveau holding seraient logées cinq filiales. Deux seraient des sociétés anonymes de droit public. Il s'agit de l'infrastructure (c'est-à-dire tout le réseau ferré) et l'activité de transport intérieur de voyageurs. Il s'agit, d'après le document, des seules missions que l'on peut qualifier de service public de la SNCB.

Les autres filiales seraient dédiées, respectivement au transport international de personnes, au transport de marchandises et à la traction. Ces filiales revêtiraient la forme juridique de sociétés anonymes de droit privé, facilitant donc une prise de participation d'une société privée, voire une vente pure et simple à un partenaire privé.
Informés de l'existence de cette étude, les milieux politiques francophones estiment qu'il s'agit non seulement d'une porte ouverte à la privatisation, mais également à la régionalisation du rail. Une phrase du document les interpelle à ce sujet. Elle est libellée comme suit : « L'Etat pourrait décider de donner en concession une ligne intérieure spécifique et organiser une procédure d'appel d'offre au niveau européen. La concession pourrait très bien être accordée à un opérateur autre que la SNCB. » Pour certains milieux politiques francophones, on ne peut mieux formuler une porte ouverte à la régionalisation de la SNCB, voulue par la Flandre.


La Libre – mis en ligne par Ph.Lawson le 27 mars 2004
Le personnel relèvera du holding faîtier pour garantir l'unité du dialogue social.
Après des discussions en bout de course, le conseil des ministres a finalement approuvé, via une procédure écrite et sur proposition du ministre Vande Lanotte, le protocole d'accord social et la réforme des structures de la SNCB. La décision signifie l'approbation du plan d'entreprise 2004-2005 (équilibre financier en 2008) et la confirmation de la reprise de la dette (7,4 milliards d'euros) en 2005.
En ce qui concerne les structures, le feu vert fédéral sanctionne la scission de la SNCB en un holding SNCB au-dessus de deux filiales: un gestionnaire d'infrastructure dénommée Infrabel («La Libre» des 24-25/03) et une société d'exploitation ferroviaire (elle gardera le nom SNCB alors qu'on avait évoqué le nom B-Rail). Le nouveau schéma répond au prescrit européen. La notification à l'exécutif européen, l'avis du conseil d'Etat, l'approbation de quelques dispositions légales et la publication au Moniteur devaient être terminés pour fin juillet 2004. Le holding (100pc public) détiendra la totalité du capital de l'exploitant ferroviaire (trafics voyageurs et marchandises) et 50pc d'Infrabel (gestion et entretien de l'infrastructure, exécution de nouveaux investissements d'infrastructure). Les 50pc restants d'Infrabel seront aux mains de l'Etat belge. «Le personnel (38000 cheminots à l'horizon 2005) dépendra du holding qui le mettra à la disposition des deux filiales dont 55 à 60pc pour l'exploitant ferroviaire et le reste pour le gestionnaire d'infrastructure», dit Karel Vinck, patron du rail belge.
La dette reprise par le fédéral sera logée dans un Fonds pour l'infrastructure ferroviaire (FIF), une nouvelle société 100pc étatique et propriétaire de l'infrastructure. Quid de la dette résiduelle (3,5 milliards d'euros) et du patrimoine de l'ex-SNCB? «On le saura en temps utiles», sourit le ministre Vande Lanotte. «Malgré l'accord, il règne une certaine confusion, car on ne sait pas où ira la dette résiduelle et qui aura la propriété du patrimoine (terrains, gares) de la SNCB», analyse José Damilot, patron de la CGSP-Cheminots. La signature du protocole d'accord social est prévue pour 1er avril... 

26mars 2004 : la SNCB de papa a cessé d'exister
Le Soir – mis en ligne par Bernard Demonty le samedi 27 mars 2004
Le conseil des ministres a décidé, ce vendredi (ndlr 26 mars 2004), de scinder la SNCB en trois sociétés. Le visage de l'entreprise publique va s'en trouver largement modifié.

1 Pourquoi scinder la SNCB ?
Dès 2007, le marché du transport de marchandises par rail sera totalement ouvert à la concurrence. Le transport de voyageurs suivra, en 2010. Cela signifie que, demain, la SNCB sera une entreprise ferroviaire comme une autre, qui devra lutter contre des concurrents.
Elle devra donc demander à un organisme la permission de circuler sur les voies belges et obtenir un itinéraire (un « sillon », dans le jargon). Actuellement, c'est la SNCB elle-même qui octroie les sillons. Demain, elle ne pourra pas être juge et partie. Il faut donc créer un organisme indépendant chargé d'octroyer les sillons.
C'est pour cette raison que la SNCB va être scindée. La première filiale (chargée des opérations) devra demander ses sillons, comme toute entreprise, à la seconde. Celle-ci, baptisée Infrabel, devra accepter ou refuser les demandes. Le tout sera chapeauté par un holding.

2 Le personnel des trois entités sera-t-il logé à la même enseigne ?
Les conditions salariales et les statuts du personnel demeurent totalement identiques. D'autre part, les syndicats ont un droit de regard sur le groupe via deux instances. La première, baptisée « comité stratégique », sera créée au sein du holding et sera composée des dix membres du conseil d'administration de ce holding, de six membres représentant les travailleurs de l'entreprise (trois socialistes, deux chrétiens et un libéral) et de trois membres proposés par les trois sociétés régionales de transport.
Il s'agit là d'une instance légale, chargée de veiller à la cohérence sur le plan opérationnel. Les syndicats ont également obtenu la création d'un autre organe, baptisé « comité de pilotage ». Il sera composé des représentants des deux grands syndicats (chrétien et socialiste) ainsi que des patrons du holding et des deux filiales. Il sera chargé d'être « le chien de garde » de l'unité de l'entreprise, d'après les propos d'un syndicaliste.

3 Que devient la dette de la SNCB ?
Comme prévu par les directives européennes, l'Etat belge reprend la dette de 7 milliards d'euros de la SNCB. Celle-ci sera logée dans une société baptisée FIF (Fonds d'infrastructure ferroviaire), détenue à 100 % par l'Etat belge. En échange, le FIF recevra des actifs de la SNCB à concurrence de 7 milliards d'euros. Un problème technique reste manifestement à régler et a été évacué de l'accord gouvernemental. Cette reprise de dette risque de faire passer l'endettement de l'Etat au-delà de 100 % du produit intérieur brut. Or, un accord gouvernemental prévoit que l'Etat ne peut reprendre la dette si elle dépasse 100 % du PIB. Ce problème reste à régler.
Autre problème relatif à la dette : l'Etat reprend 7 milliards, mais la dette s'élève à 10 milliards. Où va atterrir le solde de 3 milliards d'euros ? L'affectation de ces trois milliards n'est pas encore décidée, le gouvernement ayant évacué ce problème de l'accord. En réalité, la filiale de la SNCB qui en héritera sera endettée, et aucune n'est vraiment candidate...

4 La scission fait-elle courir un risque de régionalisation du rail ?
Pour bon nombre d'observateurs francophones, ce n'est pas la scission qui fait courir un risque de régionalisation de la SNCB. C'est le processus de libéralisation du rail. Ce processus permettra demain à n'importe quel opérateur de créer sa propre compagnie ferroviaire. Si elle le décide, la Flandre pourra donc y aller gaiement. Les observateurs estiment que la Flandre n'aura jamais intérêt à créer une société de très grande taille. En revanche, il est très vraisemblable qu'elle sera tentée de loger la desserte des petites lignes régionales flamandes dans une société régionale (qui pourrait être De Lijn).

La Libre – mis en ligne par Ph.Lawson le 16 octobre 2004
La reprise de la dette la spolie de biens évalués à 203 millions. Le fonds RER est aussi raboté.
Sur proposition des ministres Johan Vande Lanotte (Entreprises publiques, SP.A) et Renaat Landuyt (Mobilité, SP.A), le fédéral a avalisé vendredi des mesures (arrêtés royaux) qui vont accélérer la scission de la SNCB (un holding chapeautant l'opérateur ferroviaire SNCB et un gestionnaire d'infrastructure Infrabel): fonctionnement du Fonds d'infrastructure ferroviaire (FIF pour gérer la dette à reprendre), statuts d'Infrabel et de la nouvelle SNCB (opérateur), contrats de gestion provisoires entre l'Etat et Infrabel ainsi qu'entre l'Etat et la nouvelle SNCB, etc.
Le transfert de membres de l'ex-Service technique d'appui ferroviaire (Staf) vers le Service public fédéral Mobilité et Transport a aussi été avalisé. Tout comme les conditions d'utilisation du réseau belge (libéralisation du rail oblige). Ces experts de l'ex-Staf veilleront notamment au respect des règles de sécurité et de l'aptitude du matériel roulant.

Mais l'opération de reprise de la dette (7,4 milliards d'euros) en 2005 lèse la SNCB. Car même s'il est dit qu'elle ne supportera pas les charges d'intérêt de la dette (300 millions d'euros par an), le montage cache des subtilités. Le fédéral va verser 100 millions d'euros au FIF en 2005, mais il oblige la SNCB à apporter au FIF du patrimoine: 40 terrains évalués à 116 millions, le site de Schaerbeek-Josaphat (60 millions d'euros), le bâtiment Delta sis rue de France (27 millions d'euros). Si la valorisation ne rapporte pas les 200 millions, il est prévu de les prélever sur l'aide aux investissements de la SNCB en 2006. Parallèlement, le fonds RER ne reçoit que 51 millions d'euros, alors que le montant prévu était de 120 millions.

Selon nos informations, il est prévu de sceller les statuts des nouvelles structures chez le notaire le 22 octobre, ce qui suppose que d'ici là, des tractations politiques pour désigner les dirigeants. L'actuel directeur financier de la SNCB, Luc Lallemand devrait être nommé à la tête d'Infrabel et Karel Vinck (actuel patron de la SNCB) confirmer à la tête du holding.

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Les Pendolino d'Europe : petit état des réalisations (en cours) 















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